kravmaga system

AGRESSIONS

À Londres, les conducteurs des black cabs se font payer des cours d’autodéfense et de Krav maga. Et à Bruxelles ?

BRUXELLES “ Rien n’est prévu, alors que nous exerçons tout de même un métier à risque…” fustige Christophe Huylebroeck, président de l’Association des taxis bruxellois… En effet, aucun cours de self-défense n’est appris aux taximen bruxellois, contrairement aux Londoniens qui s’adonnent aux arts martiaux et au Krav maga , à la suite de multiples agressions à leur encontre.

Gratuit – of course ! – ce stage de dix semaines aide les taximen d’outre-Manche à riposter en cas d’agression.

Chez nous, par contre, “nous avons essayé d’attirer l’attention de M me Grouwels sur les problèmes de violence à l’encontre des taximen. Ce n’est malheureusement pas du tout sa priorité”.

Que reste-t-il aux malheureux chauffeurs qui, comme Jean, 65 ans, agressé square Riga à Schaerbeek il y a trois semaines, redoutent maintenant d’être attaqués ? “L’apprentissage sur le terrain ! Jean avait pourtant beaucoup d’expérience, à trois mois de la retraite, et pourtant il n’a rien pu faire !” précise M. Huylebroeck, avant d’ajouter qu’à Londres, ils disposent de véhicules spécifiques pour ce métier, ce qui n’est pas le cas à Bruxelles.

Pas de cloison vitrée dans nos taxis, en effet, qui permette de garder une certaine distance avec les potentiels clients dangereux…

Le président de l’association propose avant tout “un système de liaison permanente avec la police, inexistant à ce jour”.

Quant aux formations données pour obtenir le certificat de chauffeur de taxi, aucun cours de self-défense n’est dispensé !

Les tests d’aptitude et de personnalité s’adressent aux taximen pour qu’ils soient le mieux préparés à la conduite et à l’accueil des clients. Quant aux informations relatives à la sécurité, elles semblent ne se soucier que du confort des clients mais ne comportent aucun détail sur la sécurité des taximen, livrés à eux-mêmes dans ce métier à risque…